Ou plus exactement, l’Association « Les Alouettes » et par déclinaison le lycée Aristide Briand des métiers de l’aérien du Blanc Mesnil, chargé de la restauration de notre Sud Aviation « Gazelle » 342L n°1117. Cela c’est passé en octobre dernier dans les murs de ce haut lieu de l’aviation, l’Aéro-Club de France, lors de la cérémonie consacrée au Grand prix du Patrimoine 2018.
A cette occasion, l’association « Les Alouettes » à obtenue la « coupe Fondation Saint-Exupéry », bravo à tous pour ce fantastique travail.
Le Musée ouvrant bientôt ses portes pour la saison 2019, vous pourrez vous rendre compte par vous même de l’excellent travail accompli.
Depuis 2013, le Musée de l’Aviation de Warluis expose en extérieur le Fouga Magister n°438.
Ne disposant pas de moyens pharaoniques nous ne pouvons, pour le moment le remettre en parfait état de présentation. Qui sait ? Si un mécène lit ces quelques lignes… Qu’il n’hésite surtout pas à nous contacter.
Présentation.
Le Fouga CM-170 Magister est un biréacteur biplace d’entrainement au pilotage. Construit à un peu moins de 1000 exemplaires, cet appareil fut utilisé par de nombreux pays tels que l’Allemagne, la Belgique, la Finlande, l’Autriche, le Cambodge, le Congo, le Maroc, Israël etc.
Particulièrement réussi, quelques pays en firent même un guerrier équipé de deux mitrailleuses de nez, voir de roquettes ou de bombes.
En service à près de 400 exemplaires dans l’Armée de l’Air. Cet appareil moderne pour son époque, et qui équipa la Patrouille de France, avait la particularité d’être dépourvu de sièges éjectables.
Une bien longue carrière.
Cet exemplaire, commandé au titre du marché N° 64. 70275 pour l’Armée de l’Air Française, est sorti des usines Fouga de Toulouse-Blagnac en février 1965.
Affecté initialement à l’école de l’Air de Salon de Provence puis sur la Base d’Aulnat (63) en 1974. Il fut retiré du service le 26 novembre 1988. Il totalise 3191,15 hdv.
Acheté aux services des domaines par un particulier, puis rétrocédé et basé sur l’aérodrome de Beauvais, malgré une immatriculation civile (F-WIMQ), il ne reprit plus l’air.
Resté des années sur place, ces moteurs (2 Marboré VI F2 470/480 kg de poussée) et équipements récupérés (ou pillés), le Fouga Magister n°438 est en fait une « coquille vide » recueillie par le Musée de l’Aviation de Warluis en 2013.
Même si cette fin de vie est un peu triste pour un appareil si emblématique, il y a quand même une bonne chose…..
En effet, cet appareil est régulièrement accessible. Le jeune public (et moins jeunes) peut y vivre nombre d’aventures aériennes à son bord.
Par conséquent, une raison de plus de venir au Musée de l’Aviation de Warluis.
(Merci à Christian Berard pour l’ensemble de ces informations.)
Courant mai nous avons reçu en don de monsieur Patrice Fauvet un ensemble de pièces d’uniforme de l’Armée de l’Air.
Manteau, spencers, pantalon, casquette, cravate, un ensemble datant des années 70/80.
Des uniformes dans un état irréprochable que nous avons, pour le moment remisé en réserve.
Nous tenons à saluer la sympathique démarche de Monsieur Fauvet et nous en profitons pour lancer un appel général. Si vous aussi vous disposez d’objets qui pourraient avoir leur place dans notre Musée, n’hésitez pas !
Une bien émouvante relique fait son entrée au Musée.
Ce 29 mars 2016, c’est d’une façon bien anodine que Monsieur Allard, grand ami du Musée de l’Aviation de Warluis, nous a déposé une relique,.
L’enquête:
Qu’elle est cette pièce? d’où vient-elle?
C’est manifestement une partie d’avion. Le lieu est connu, ce morceau vient du lieu-dit « Le Bois Boullot-Méru » à Le Quesnel-Aubry. Dans ce secteur, en 1940, trois appareils sont tombés à très peu de distance l’un de l’autre: Le 31 mai 1940 un Douglas DB7, le 5 juin 1940 un Dewoitine D-520 et un Messerschmitt BF-109. C’est le moment de faire fonctionner notre réseau de passionnés.
La recherche sera rapide, et l’élément est vite identifié. Il s’agit de l’extrémité de la partie mobile de la profondeur du fleuron de l’aviation de chasse de l’Armée de l’Air en ce début de seconde guerre mondiale, un Dewoitine D-520.
Sur la photo ci-dessous, visualisation de l’un des deux emplacements possible sur le Dewoitine D-520 n°862, actuellement exposé au Musée de l’Air et de l’Espace du Bourget.
Le type d’appareil étant à présent déterminé, le point de chute connu, il est temps de nous plonger dans notre documentation. Voici l’histoire.
La disparition du D-520 n°240 et de son pilote:
Le 5 juin 1940 décolle de Meaux-Esbly une patrouille triple réduite à 8 appareils de l’escadrille « France » du GC 2/7, équipé depuis quelques jours de tout nouveaux Dewoitine D-520.
Parmi les pilotes de la patrouille intermédiaire, le D-520 n°240, piloté par le sous-lieutenant Camille Louis.
Alors que les français se trouvent entre Compiègne et Estrée Saint Denis en direction de Bray-sur-somme pour une mission de protection sur zone, débouche du soleil 15 Messerschmitt Bf-109 E, eux-même couverts par 25 autres appareils.
Dès la première passe, l’appareil de Camille Louis est aperçu tombant moteur hurlant, le pilote étant sans doute tué sur le coup. Son possible vainqueur le Lt Rudolf Kraffschick sur Bf 109 E.
S/Lt Camille Louis, né le 26 mai 1916 à Aingeray (54), breveté n°26019 le 30/09/1937 à Angers, école CFA, DGC, mort pour la France le 5 juin 1940, il venait d’avoir 24 ans.
Germaine L’Herbier-Montagnon mène l’enquête:
Peu après l’armistice, Germaine l’Herbier-Montagnon, Infirmière Pilote Secouristes de l’Air, les fameuses I.P.S.A. de la Section « Aviation » de la Croix-Rouge française, part à la recherche des aviateurs français disparus en mission. Ses enquêtes la font tout naturellement se pencher sur les appareils tombés dans le secteur du Quesnel-Aubry.
Elle retrouve les tombes de l’équipage du DB7 ainsi que celle d’un autre pilote non-identifiable. L’équipage du Douglas étant identifié, le pilote du BF-109 prisonnier, ne restait qu’une solution qui fut confirmée par la découverte d’un morceau de l’appareil portant le numéro 240 en octobre 1941 puis au printemps 1942 un portefeuille contenant ses papiers.
Le corps du pilote fut par la suite transféré dans le caveau familial à Aingeray (54) en janvier 1950.
Voilà un petit pan de notre histoire locale qui remonte grâce à ce que d’aucuns non avisés appelleraient « un bout de ferraille » mais que nous préférons appeler un morceau de mémoire.
A la lecture de ces quelques lignes, et lorsque vous vous trouverez devant cette pièce, il est fort à parier que votre pensée ira vers ces terribles années noires et à ce pilote.
C’est cela le devoir de mémoire de notre musée, ne pas oublier, apprendre et transmettre….
Affût A.B.26 type 170 bis pour canon Hispano-Suiza de 20mm sur Leo-451.
< Parmi ses trésors, le Musée de l’Aviation de Warluis possède un équipement, peut-être unique en France. Un affut supportant l’armement défensif dorsal d’un LeO-451.
Un peu d’histoire:
Le Lioré et Olivier Leo-451 était un bombardier moyen français parmi les plus moderne, entré en service en 1939 et construit à plus de 600 exemplaires toutes versions confondues.
D’aspect moderne pour l’époque, le LeO-451 avait pour particularité un armement défensif dorsal imposant.
L’histoire du LeO-451 croise à plusieurs reprises l’histoire locale dans l’Oise. En 1940, le groupe de bombardement GB/6 fut un temps basé à Creil et une partie de la production des fuselages était effectuée aux usines BRISSONEAU et LOTZ de Creil puis mis à l’abri dans les carrières de St Leu d’Esserent.
Les Leo-45 furent malgré les aléas, en service tout au long de la seconde guerre mondiale. Dans l’armée française, bien évidement au début du second conflit mondial mais la série fut poursuivie pour l’armée de l’Air de Vichy. Air France, durant cette période troublée en utilisa une douzaine pour le transport de courrier et il fut même utilisé par la Luftwaffe et la Régia Aéronautica comme appareil de transport.
Derniers utilisateurs de ce magnifique appareil en version LeO-455ph (non armés), l’IGN (Institut Géographique National). Les derniers exemplaires seront ferraillés en 1957.
Malheureusement, aucun appareil de cette famille n’a été préservé. Ne reste aux curieux que des photos et quelques vestiges. L’une des plus grosse pièce visible est sans doute cet équipement.
Les différentes inscriptions en détail:
Ci-dessous plusieurs plans montrant l’implantation de ce dispositif.
Il y a encore beaucoup à découvrir dans ce Musée. Et si vous veniez visiter ? 😉
Depuis le 18 juin 1999 le Musée de l’Aviation de Warluis présente à ses visiteurs l’un des plus emblématiques appareil de la société Dassault, un Mirage, le Mirage IIIE n°573. Depuis son installation, il est devenu l’un des emblèmes de notre Musée.
Cet exemplaire bénéficie d’une convention de prêt entre le Musée de l’Air et de l’Espace du Bourget et le Musée de l’Aviation de Warluis. Il fut démonté à Rochefort entre les 7 et le 15 juin 1999 puis livré par voie routière le 18 juin suivant. Réassemblé et mis sur « béquilles » le 29 juillet 2000, il est dépourvu de son réacteur et son siège éjectable ainsi que le « manche à balai » sont visibles dans le Musée.
Cet avion a eu une longue carrière jalonnée d’un accident qui aurait pu se terminer très mal, voici son « CV ».
Si cet appareil est entré en réparation en 1981 c’est que le 28 avril de la même année, lors d’un exercice, ce Mirage percute un pylône. Malgré une panne d’hydraulique et des fuites de carburant, son pilote, l’aspirant Conan, parvient à le ramener sur la base de St Dizier. (infos histavia21.net).
Retour sur sa carrière opérationnelle. Ci-dessous en février 1979 à Solenzara.